Les passerelles de mobilité

Publié le 25-03-2015. Thèmes : mobilité compétences carrière gestion rh GPEC


en bref

Pour développer la mobilité, que ce soit dans l’entreprise comme à l’échelle d’un territoire, les passerelles de mobilité constituent un outil facilitant la visualisation et la gestion des mobilités possibles entre métiers, entre branches, entre secteurs d’activité… Zoom sur cet outil…


Principe de fonctionnement

Le principe de fonctionnement des passerelles de mobilité est très simple : il permet d’identifier les métiers les plus proches en termes de compétences– ou champs de compétences – et de définir les compétences à acquérir afin de rendre la mobilité possible.

Aussi l’outil fonctionne-t-il dans les deux sens :

  • dans le cas d’une personne souhaitant se reconvertir, l’outil permet de partir du métier source pour repérer les métiers cibles potentiels : à partir du métier que j’exerce aujourd’hui, quel(s) métier(s) pourrai-je exercer demain et que dois-je faire pour y accéder ?
  • dans le cas d’une entreprise qui cherche à diversifier son sourcing dans le cadre de recrutements difficiles, elle peut repérer, à partir d’un métier cible, quels sont les métiers sources dans lesquels elle pourrait aller chercher les compétences dont elle a besoin.

Enjeux

La question de la mobilité professionnelle concentre des enjeux partagés – en tout cas convergents - entre les entreprises et les partenaires publics de l’emploi. Selon les cas et les contextes spécifiques :

  • Donner de la souplesse aux organisations pour s’adapter aux évolutions de l’activité
  • Développer la polycompétence
  • Donner davantage de perspectives d’évolution aux salariés
  • Optimiser les démarches de reclassement
  • Fluidifier le marché de l’emploi et, par ricochet, faciliter les démarches de recrutement des entreprises…

Développer ses propres outils

Autant le dire ouvertement, pour une entreprise, développer un outil passerelles de mobilité représente un travail conséquent et complexe : les grandes organisations trouveront plus facilement des passerelles en raison du nombre important de métiers, mais le travail sera conséquent pour la même raison. Les organisations plus petites auront un champ de métiers moindre à couvrir, mais les passerelles internes seront également moins signifiantes.

Une autre difficulté réside dans l’obsolescence possible de ces outils. Pour qu’ils soient pertinents, il est nécessaire qu’ils puissent s’inscrire dans une vision prospective des métiers, en particulier pour ceux qui évoluent rapidement. Cela implique une mise à jour régulière afin de s’assurer que les compétences qui permettent d’identifier les proximités des métiers correspondent bien à la réalité des métiers non seulement à l’instant T, mais aussi à moyen terme.

Sans parler strictement de passerelles de mobilité, il est néanmoins possible d’identifier au moins des proximités de familles de métiers – ou aires de mobilité – qui permettent déjà de dégager des pistes de recherche. Ces aires de mobilité se concentrent essentiellement sur les champs de compétences principaux – ou compétences clés – et permettent ainsi d’identifier les métiers proches sur cette base.


Utiliser des outils existants

       

Pour les entreprises, certaines branches professionnelles se sont engagées dans ce travail afin de faciliter la mobilité des salariés au sein même de la branche. Au travers de leur fonction d’observatoire, les branches disposent en effet des éléments pertinents pour piloter efficacement ce travail. Pour qu’ils soient utilisables dans l’entreprise, la principale contrainte résidera dans l’utilisation d’un dictionnaire de compétences commun – ou au moins proche.

Nous proposons ici des liens vers les outils développés par deux branches professionnelles de l’industrie :

  • Industrie pharmaceutique : en choisissant un métier-source associé à des critères d’emploi (conditions de travail, type d’activités…), l’outil propose uneliste de métiers-cibles classés par durée de formation pour y accéder (moins ou plus d’un an de formation) accompagnés d’une fiche descriptive. Voir l’outil
  • Plasturgie : en sélectionnant un métier parmi une liste classée par familles (maintenance, production, achats…), l’outil indique les passerelles possibles en utilisant ce métier comme source et comme cible et indique également les compétences communes et spécifiques aux deux métiers mis en lien. Voir l’outil

 

Pour les conseillers emploi, plusieurs outils spécifiques existent, en plus de ceux développés par les branches qui restent pertinents.

  • À titre d’exemple d’outil territorial, la Maison de l’emploi de Mulhouse a développé l’outil Mon métier de demain. Il permet d’identifier des métiers-cibles porteurs en partant des métiers-sources les moins demandés par les entreprises dans une perspective de réorientation professionnelle. Voir l’outil   

participants

Céline BERGEL
Blue Paper

Sylvie VIGNERON
Maison de l’emploi de Strasbourg

Benoît HOFFMANN
CCI de Strasbourg

Frédérique KARMANN
Laboratoires BTT

Pauline WALLERICH
Laboratoires BTT

Sophie MAZAEFF
Maison de l’emploi de Mulhouse

Muriel KUNTZMANN
Experilis

Camille BOUQUANE
Experilis

Maryline DURAN
Maison de l’emploi de Molsheim


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